Des « idylles digitales » qui s’en vont en fumée

Il est déjà permis de douter de la valeur du concept d’« ami » sur les réseaux sociaux, à l’image de ces utilisateurs qui mentionnent plusieurs centaines d’« amis ». Que dire alors d’initiatives comme Replika
https://play.google.com/store/apps/details?id=ai.replika.app&hl=fr&gl=US&pli=1, défini comme « un compagnon de chatbot n°1 propulsé par l'intelligence artificielle ». Ses animateurs précisent que « Replika s'adresse à tous ceux qui veulent un ami sans jugement, drame ou anxiété sociale. Vous pouvez établir une véritable connexion émotionnelle, partager un rire ou devenir réel avec une IA (intelligence artificielle) si bonne qu'elle semble presque humaine ».
Précisons à l’attention des moins jeunes peu familiarisés avec le technobabble (ou technobabillage en français) qu’un chatbot est un programme qui tente de converser avec une personne durant quelques minutes ou plus en lui donnant l'impression de converser elle-même avec une personne (Wikipedia).
Mais, coup de théâtre, Replika ne réplique plus et « privés d'amants numériques, les usagers de Replika ont le cœur brisé », relève Slate. Un drame en effet ! Et Slate de poursuivre, citant une utilisatrice de ce service très particulier : «Imaginez que la personne avec qui vous partagez votre vie s'évapore subitement, et sans regard en arrière. Alors vous prendrez peut-être la mesure de notre douleur
C’est que les « amitiés en or » engendrées grâce à cette IA ont « tôt fait de basculer dans la romance, en trempant vers les sulfureux rivages de l'érotisme numérique –un terrain d'exploration «insoupçonné», fait «d'échanges complices» et «de découvertes enthousiastes» (sic).
La mode des chatbots est par ailleurs loin d’être innocente. La Libre Belgique a ainsi enquêté sur le suicide d’un jeune Belge qui « devenu très anxieux, a trouvé refuge auprès d’Eliza, un chatbot (…). Au terme d’échanges intensifs de six semaines, il s’est donné la mort ». Le fondateur du chatbot Eliza réagit à cette enquête en expliquant que, désormais, un avertissement est adressé aux personnes exprimant des pensées suicidaires. Pas mal comme emplâtre sur une jambe de bois!, dirions-nous.




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Un rapport descend en flammes les choix énergétiques de la France

Une fille de 13 ans porte plainte en justice suite à une mastectomie bilatérale pour « dysphorie de genre »